Que faut-il au domaine du vivrier en Côte d’Ivoire notamment à Toumodi pour que vos productions soient vraiment très améliorées? On parle beaucoup du vivrier en Côte d’Ivoire, il y a des subventions, de l’argent, on entend que tel organisme international a donné de l’argent pour bonifier le secteur du vivrier, mais on ne voit pas, cela n’arrive pas. Et donc pour que nous ayons de bonnes productions, de jolis légumes, il faudrait qu’on aie de bons intrants, de bonnes semences. Dans notre région du Bélier, nous avons tous les projets ici, mais on ne voit pas, on entend parler; mais on n’a jamais vu, on ne sait pas où cela va. Quand on parle d’intrants, on ne parle plus des produits chimiques, ce sont des produits bio, parce que les produits chimiques, c’est ce qui nous rend malade. De nos jours, tout le monde est malade, mais c’est par rapport aux produits chimiques qu’on met sur les légumes que nous consommons, ça se stock sur les légumes et quand nous mangeons, ça va se stocker dans notre corps. et les bons intrants que nous utilisons, c’est les produits bio, et ces produits bio coûtent extrêmement chers. Vous êtes une citoyenne de votre pays, quel votre commentaire sur la situation socio-politique? Moi je ne suis pas politicienne, et je ne songe même pas faire la politique. Je suis une responsable agricole. mais votre question est bienvenue. Pour qu’il y ait vraiment la paix en Côte d’Ivoire ou bien une vraie réconciliation dans notre pays, il faut qu’on trouve vraiment les vraies victimes des différentes crises, parce qu’aujourd’hui les vraies victimes, elles sont là avec la bouche fermée, elles ne disent rien. On trouve des gens en bordure des routes, on leur tend des micro, et puis ils bavardent. En tout cas, c’est ce que je vois, je ne veux aucunement pas offensé qui que ce soit. C’est ce qui se passe en Côte d’Ivoire, les vraies victimes sont là et on ne les voit pas. Et pour qu’on retrouve la paix, il faudrait que le ministre de la réconciliation rentre au fin fond du pays, trouver les vraies victimes pour échanger avec elles. Moi même qui vous parle, j’ai été victime, j’ai été traumatisée parce que lors de la crise post électorale, j’ai quitté ma maison, mon village pour aller me réfugier dans un autre village. On ne sait pas au juste où on va avec cette histoire de réconciliation et de paix. Il faut des actes beaucoup plus concrets pour aboutir à la réconciliation afin que la Côte d’Ivoire redevienne comme avant, c’est à dire un havre réel de paix. Vous êtes une femme, quel est votre avis sur l’autonomisation de la femme. Est-ce qu’en réalité,la femme ivoirienne est sur la route de l’autonomisation. Je pense que la femme africaine se bat, la femme ivoirienne se bat pour avoir une place dans la société. Moi personnellement je me bats pour avoir ma place. Ces notions d’autonomisation, d’émancipation, tous ces vocables là, je ne vois pas les réalisations autour de moi. Nous on se bat de notre manière pour gagner notre vie. Nous faisons le vivrier, et c’est ce vivrier là qui m’a permis d’avoir cette maison que j’ai. Et c’est ce vivrier là qui permet que je m’occupe de mes enfants et tout. Tout ce que l’on dit à longueur de journée, je ne vois pas cela se ressentir concrètement sur la vie des unes et des autres.
Dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation sur la qualité de l’anacarde, une équipe de la délégation régionale du Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) du Worodougou et du Haut-Sassandra a organisé, le mardi 4 février 2025, une séance de formation à l’intention des producteurs et acheteurs de la sous-préfecture de Gonaté.
Dirigée par le délégué régional, Coulibaly Yacouba Nawa, et appuyée par un agent de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), l’équipe a réuni 150 producteurs et 30 acheteurs dans une plantation à Tiébadougou.
L’objectif de cette rencontre était de renforcer les bonnes pratiques agricoles à travers des exercices concrets sur le terrain.
« Cette année, nous avons opté pour une formation directement dans les vergers d’anacardiers afin de permettre aux producteurs de mieux assimiler les techniques de récolte et de traitement des noix », a expliqué Coulibaly.
Les pratiques enseignées concernaient notamment le ramassage régulier des noix (tous les deux jours), la séparation correcte des noix et des pommes à l’aide d’une ficelle, un séchage approprié en deux étapes sur trois jours, l’utilisation de sacs en jute pour le conditionnement et le stockage dans un environnement sec et bien aéré.
L’enjeu de la qualité sur le marché international La campagne de sensibilisation intervient dans un contexte où la qualité des noix de cajou ivoiriennes a connu une légère baisse lors de la dernière campagne. Le KOR (Kernel Outturn Ratio), un indicateur clé de qualité, est passé en dessous du seuil habituel de 48, affectant ainsi les prix sur le marché international.
« Le prix de l’anacarde dépend directement de sa qualité. Si nous voulons que nos producteurs bénéficient de tarifs plus avantageux, nous devons impérativement améliorer nos pratiques pour atteindre un KOR d’au moins 49, voire 50 », a insisté , Coulibaly Nawa délégué régionale du Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) du Worodougou et du Haut-Sassandra .
Avec une production nationale projetée à 1,15 million de tonnes pour la campagne 2025, dont 200 000 tonnes collectées dans la délégation régionale de Séguéla, le défi est de taille.
La sous-préfète de Gonaté, Adingra Koua Carole épouse Coulibaly, a salué cette initiative du CCA, soulignant son importance pour l’économie locale :
« Grâce à ces formations, nous espérons que nos producteurs pourront mieux valoriser leur production et ainsi améliorer leurs revenus. »
De son côté, Coulibaly Kolé, coordinateur régional de l’Anacarde à Daloa, a rappelé les étapes essentielles pour garantir un produit de qualité .
Il s’agit notamment du nettoyage régulier des parcelles, de la céation de bandes pare-feu, du ramassage fréquent des fruits, de la séparation des noix et des pommes avec soin, du séchage en deux phases sur des clés de séchage, du tri minutieux des noix et du stockage dans des sacs en jute dans un entrepôt ventilé
La réussite de cette campagne repose sur l’engagement des producteurs à appliquer ces techniques. En améliorant la qualité de l’anacarde ivoirien, la filière pourra non seulement être plus compétitive à l’international, mais aussi garantir de meilleurs revenus aux producteurs locaux.
Au total, 80 jeunes de la ville de Bouaké passionnés du métier de journalisme ont bénéficié d’une formation intensive alliant théorie et pratique du vendredi 07 au samedi 08 février 2025. Cette formation de deux jours a allié théorie et pratique pour permettre à ces jeunes de s’imprégner du métier de journaliste. La formation s’est tenue à la salle de conférence d’American Corner du campus 2 de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Cette initiative de la structure Format-Services était à sa troisième édition de formation sur l’écriture radiophonique et les techniques de rédaction de la presse écrite.
Au terme de la formation, Nambacéré Joël Coulibaly, responsable de Format-Service, a souligné l’importance de cette formation:« Les formations théoriques dispensées dans les universités ne suffisent plus. Il est essentiel d’offrir aux jeunes des opportunités pratiques pour développer leurs compétences. C’est pourquoi nous privilégions la mise en situation réelle afin qu’ils acquièrent une expérience tangible », a-t-il indiqué. Il s’est également réjoui du succès de cette édition, marquée par une forte participation:« Contrairement aux deux premières éditions, qui ont réuni plus de 140 jeunes au total, cette année, nous avons enregistré 80 participants en une seule session », a-t-il ajouté.
En vue d’élargir les compétences des participants, l’organisateur a annoncé l’introduction de nouveaux modules dès l’année prochaine:« Nous allons intégrer des formations sur l’audiovisuel et la presse en ligne afin d’adapter notre programme aux évolutions du métier », a-t-il conclu.
À l’issue de cette formation, les jeunes bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction et leur reconnaissance envers les organisateurs:« Nous repartons avec des connaissances solides. Les exercices pratiques nous ont permis d’acquérir des bases essentielles pour affronter le terrain. Merci à Format-Service pour cette belle initiative », a exprimé Ehui Sara Elvira, étudiante en communication à l’Université Alassane Ouattara.
Après cette phase théorique, les participants poursuivront leur apprentissage sur le terrain pour obtenir des connaissances pratiques. Des exercices pratiques leur seront proposés afin de consolider les acquis et perfectionner leur maîtrise du journalisme.
En Prélude de la 4ème édition de la célébration de la journée mondiale des maladies tropicales négligées(JMMTN), les programmes nationaux de lutte contre les maladies tropicales négligées(MTN) ont organisé une journée de sensibilisation et de dépistage gratuit au bénéfice des populations de Bamoro, localité située à environ 08 kilomètres (nord-est) de Bouaké. Cette activité de sensibilisation s’est déroulée, le jeudi 23 janvier 2025 sur le thème » s’unir, agir pour éliminer les MTN: la télémédecine au service de la prise en charge. Plusieurs autorités politiques, administratives, coutumières et sanitaires ont participé à cet évènement pour témoigner leur soutien à la lutte contre ces pathologies. Cette rencontre était une occasion pour le ministère de la santé de faire le point concernant la prise en charge des malades et les dispositifs mis en place pour lutter contre ces maladies.
À cette occasion, le directeur départemental de la Santé de Bouaké nord-est, Dr Vanié Irié Bi a indiqué que ces maladies tropicales causent beaucoup de dégâts aux populations:<< les maladies tropicales négligées sont des maladies qui causent d’énormes dommages aux populations. Ces maladies sont source de pauvreté et touchent à l’intégrité sociales des malades. Ici, dans le Gbêkê, nous retrouvons beaucoup de ces maladies dont: l’ulcère de burili, l’éléphantiasie, la lèpre et bien d’autres formes de maladies tropicales négligées >>, a-t-il révélé. Poursuivant, il a invité les partenaires nationaux et internationaux à conjuguer leurs efforts pour une meilleure action contre ces maladies. Il a donc privilégié la télémédecine comme un instrument de lutte:<< la télémédecine apporte des solutions efficace dans la lutte contre ces maladies car, elle offre des solutions technologiques. Elle permet de connecter des malades à des professionnels de la santé pour un meilleur suivi. Elle est l’espoir d’un futur radieux. J’invite donc tous les organisations à travailler en synergie pour que nous arrivons à éradiquer ces maladies tropicales négligées. J’invite les populations à se rendre dans les centres de santé, si elles constatent la moindre anomalie sur leur corps >>, a-t-il exhorté.
Au nom de l’association ivoirienne des personnes atteintes de maladies tropicales négligées (AIPA-MTN), N’guessan Jeanne d’arc, chargé des sections de ladite association à, à travers son témoignage inviter les populations à soutenir les personnes atteintes de maladies tropicales dans leur lutte contre ces maladies:<< chers parents, vous ne devez pas délaisser et rejeter vos enfants souffrant de maladies tropicales négligées. Vous ne devez pas les stigmatiser car, ils ont besoin de votre soutien pour survivre. Beaucoup d’enfants abandonnent les cours car ils sont négligés et marginalisés par leur camarade de classe >>, a-t-elle plaidé.
Au nom du conseil régional de Gbêkê, Kouassi Benoît, conseiller régional à rassuré les uns et les autres que des dispositifs sont mis en place afin de venir en aide aux personnes qui souffrent de ces maladies. Il a indiqué que des campagnes de sensibilisation auront lieux pour informer les populations sur la dangerosité de ces maladies tropicales négligées.
Quan aux différents partenaires de ce programmes de lutte, ils ont rassuré de leur engagement et de leur disponibilité à toujours mettre les moyens pour accompagner le ministère de la santé dans cette lutte. Ils ont souligné que plusieurs actions seront menés pour intensifier la lutte.
Au terme de la sensibilisation, les malades ont reçus des kits alimentaires.