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Créer un environnement politique favorable à l’industrie du cajou en Afrique, une nécessité

L’industrie africaine du cajou est devenue très importante pour le développement économique des pays producteurs de cajou, par la création d’emplois et la réduction de la pauvreté, ainsi que pour la pérennité de l’industrie mondiale.

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Avec une production annuelle estimée à 2,1 millions de tonnes, l’Afrique produit environ 57 % des noix de cajou brutes (NBC) mondiales. Actuellement, le Vietnam, qui est le premier transformateur de cajou au niveau mondial, importe une grande majorité de ses NBC d’Afrique.

Comme nous l’avons expliqué dans l’article intitulé, Fixing the global cashew supply chain: processing in Africa the solution? (Remédier aux problèmes de la chaîne mondiale d’approvisionnement en cajou : la solution se trouve-t-elle dans la transformation en Afrique ?) de nombreux analystes et experts de la chaîne d’approvisionnement en cajou estiment que l’industrie africaine du cajou est l’épine dorsale et l’avenir de l’industrie mondiale.

Pour que l’industrie mondiale du cajou soit durable, trois problèmes majeurs doivent être résolus à savoir : la dépendance excessive à l’égard d’une seule origine, la longueur de la chaîne d’approvisionnement (au plan géographique) et le manque de fiabilité des Systèmes d’information sur les marchés.

Il a été établi dans l’article que la solution pour améliorer la chaîne mondiale d’approvisionnement en cajou et la rendre durable réside dans la croissance de l’industrie en Afrique.

Actuellement, bien que l’Afrique produise environ 57 % des NBC mondiales, pour diverses raisons, notamment le manque de motivation appropriée des producteurs agricoles, les mauvaises pratiques agricoles et l’utilisation de semences et de produits chimiques inappropriés, le continent est en sous-production et il est nécessaire de hausser sa productivité.

La transformation en Afrique demeure peu significative, ne correspondant qu’à 10 % de la transformation mondiale, en raison de plusieurs facteurs, notamment le manque d’accès à un financement fiable pour les transformateurs locaux et la faiblesse des liens vers la chaîne d’approvisionnement.

Le continent est également confronté à plusieurs problèmes de fret et de transport interne, notamment les retards qu’accusent les expéditions et le mauvais état du réseau routier, qui rendent le commerce et l’exportation de cajou difficiles, en particulier entre les pays producteurs d’Afrique.

Tous ces défis se résument à la réglementation de l’industrie du cajou en Afrique. Dans quelle mesure l’industrie du cajou est-elle bien organisée et réglementée, au niveau national et au niveau continental ? Existe-t-il des environnements politiques favorables à la croissance de l’industrie, tant au niveau national qu’au niveau continental ?

Au fil des ans, la réglementation a constitué un défi majeur pour la croissance de l’industrie du cajou en Afrique.

Présenter une vue d’ensemble des règlements dans l’industrie du cajou lors d’une table ronde, parrainé par le projet ProCashew de l’USDA, lors de la 15conférence annuelle de l’Alliance pour le Cajou Africain (ACA) en septembre 2021, Jim Fitzpatrick, expert des Systèmes d’information sur les marchés (SIM) et de la chaîne d’approvisionnement en cajou, a expliqué que la réglementation des politiques a été un défi majeur pour l’industrie, indiquant qu’il ne s’agit pas seulement d’un défi africain mais d’un problème mondial pour l’industrie.

« Dans la filière du cajou, il s’est avéré très difficile de relever le défi consistant à assurer un équilibre entre les attentes du secteur privé et les priorités du secteur public, et ce, où que l’on regarde, non seulement en Afrique mais aussi dans le monde entier », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que la volatilité du marché constitue le principal problème concernant la réglementation dans l’industrie du cajou en Afrique et au-delà. Il a expliqué que « la nature volatile du marché de cajou entraîne une distorsion du flux d’informations sur le marché, principalement un mélange de rumeurs, de spéculations et de désinformation ».

Selon lui, la réponse réglementaire des pays s’en trouve également affectée, ce qui conduit parfois à des « impacts inattendus » sur l’industrie.

Structures réglementaires en place en Afrique

En Afrique, plusieurs pays producteurs de cajou ont mis en place diverses structures et institutions pour réglementer l’industrie. Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, et la Tanzanie ont tous établi des structures réglementaires différentes pour leur filière du cajou.

Le Directeur des programmes du projet ProCashew de CNFA, Olivier Kabré, a expliqué que si dans certains pays les structures réglementaires sont des initiatives du secteur privé, dans d’autres pays il s’agit d’initiatives gouvernementales avec un soutien juridique.

Le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) de Côte d’Ivoire, selon son Directeur général, DrAdama Coulibaly, est le fruit d’un accord entre les principaux acteurs et parties prenantes de la filière du cajou, y compris le gouvernement.

À l’en croire, une réglementation et une organisation adéquates de la filière du cajou, en particulier la stabilisation des prix bord champ, encouragent les producteurs agricoles, augmentent la productivité et la qualité, tout en garantissant la disponibilité des NBC pour les transformateurs locaux, ce qui conduit à la croissance globale de la filière.

Le Conseil est donc chargé d’organiser et de réglementer la chaîne d’approvisionnement du cajou en Côte d’Ivoire. En conséquence, le Conseil élabore et met en œuvre des politiques et des initiatives visant à assurer la croissance de la filière du cajou en Côte d’Ivoire.

Le Conseil de la noix de Cajou de Tanzanie, selon les dires de son Directeur général par intérim, M. Alfred Francis, assume trois fonctions principales à savoir : la réglementation ; l’enregistrement ; et la promotion. Il a indiqué que le Conseil travaille en collaboration avec le secteur privé pour développer la filière du cajou, améliorer le bien-être des producteurs agricoles et des autres acteurs de la filière.

« En matière de promotion, nous aidons également les producteurs agricoles et les autres acteurs de la filière du cajou à se constituer en groupes. Le Conseil de la noix de cajou de Tanzanie sert de lien entre le secteur privé et le gouvernement. Nous intégrons le secteur privé dans la plupart de nos travaux car, pour l’essentiel, les activités de la filière sont réalisées par le secteur privé », a-t-il déclaré lors de la table ronde de la 15conférence de l’ACA.

Au Ghana, l’Autorité de Développement des Cultures Arboricoles (TCDA) a été investie en septembre 2020 ; elle est désormais l’organisme de réglementation pour le cajou et cinq autres cultures arboricoles.

Selon les sections 2 et 3 de la Loi de 2019 sur l’Autorité de Développement des Cultures Arboricoles (Loi 1010), la loi du Parlement qui a créé l’Autorité, la TCDA doit réglementer et développer la production, la transformation, le négoce et la commercialisation du cajou, de la mangue, du karité, de la noix de coco, de l’hévéa et du palmier à huile.

Il a également été chargé, entre autres, de mener des recherches sur le développement des filières, de fournir un soutien technique ainsi que de coordonner et de faciliter le renforcement des capacités des producteurs agricoles, des transformateurs, des commerçants et des exportateurs.

La réglementation de la filière du cajou au Ghana relève donc directement de la TCDA. De plus, en 2020, le Conseil du Cajou du Ghana (CCG) a été créé pour servir d’association mère à toutes les associations du secteur privé intervenant dans la filière du cajou et pour travailler en étroite collaboration avec la TCDA afin de réglementer la filière du cajou au Ghana. 

Au Burkina Faso, le Conseil Burkinabè de l’Anacarde (CBA), la structure de régulation gouvernementale, et le Comité Interprofessionnel de l’Anacarde du Burkina Faso (CIA-B), l’association mère de tous les acteurs de l’anacarde, ont travaillé ensemble à la régulation et à l’organisation du secteur de l’anacarde.

Au fil des ans, ils ont élaboré et mis en œuvre plusieurs politiques dans la filière du cajou. L’Institut de promotion du cajou au Mozambique et l’Agence nationale du cajou en Guinée-Bissau assument des fonctions similaires dans leurs pays respectifs.

Politiques mises en œuvre et leur efficacité

Une étude menée par l’Alliance pour le Cajou Africain (ACA) sur les politiques de régulation en Afrique montre que si certaines politiques et initiatives mises en œuvre par ces structures de réglementation en Afrique ont été couronnées de succès, d’autres le sont partiellement tandis que certaines sont moins réussies.

Il indique que les politiques et les initiatives de réglementation de la production de cajou ont été généralement couronnées de succès. Les politiques les plus réussies à ce niveau sont la recherche et le développement de variétés, le soutien technique aux producteurs agricoles, la mise en relation des producteurs agricoles et des transformateurs, les infrastructures post-récolte, la réglementation en matière de qualité des exportations, l’information sur les marchés et les prix minimaux à la production.

Tandis que la recherche et le développement variétal, l’assistance technique aux producteurs agricoles et les liens entre les transformateurs et les producteurs agricoles ont été très efficaces, d’autres mesures, notamment la réglementation de la qualité des exportations, l’information des producteurs agricoles sur les marchés et la fixation de prix bord champ minimums, ont été inefficaces dans certains pays.

Le degré de réussite et l’efficacité de ces politiques varient d’un pays à l’autre. Au nombre des autres politiques qui ont été moins efficaces au stade de la production, on compte le développement des groupes de producteurs agricoles, l’amélioration des baux/titres fonciers et des centres agricoles, et les établissements d’enseignement.

En ce qui concerne le commerce et les exportations des NBC, quoique les politiques telles que l’enregistrement des exportations, l’amélioration des infrastructures post-récolte et les liens entre les producteurs agricoles et les exportateurs se soient avérées efficaces dans la plupart des pays, les guichets d’exportation, les droits d’exportation et le système de récépissés d’entrepôt présentent certains défis et sont par conséquent moins réussis et moins efficaces dans certains pays.

Dans le sous-secteur de la transformation, les subventions directes sous forme d’allégements fiscaux sur les bénéfices et d’importations en franchise de droits accordées aux transformateurs par la plupart des pays pour encourager la transformation locale sont couronnées de succès et efficaces.

Selon Jim, les subventions directes sont tout aussi efficaces mais coûteuses. La fenêtre d’exportation pose toutefois des problèmes, car Jim estime qu’elle peut avoir des « conséquences inattendues ».

La recherche a également montré que l’interdiction d’exportation des NBC, l’interdiction non résolue du commerce aux frontières terrestres, les prix fixés par le gouvernement, les mécanismes d’entreposage complexes, la transformation sans lien avec les producteurs et les objectifs irréalistes font partie des politiques, initiatives et interventions qui ont largement échoué dans l’industrie du cajou en Afrique et au-delà.

Principaux domaines d’action à améliorer en Afrique

Le commerce transfrontalier est un domaine qui nécessite davantage d’interventions politiques. Le commerce transfrontalier des NBC entre les pays africains est nécessaire au développement de l’industrie africaine du cajou.

Malheureusement, des cas d’interdiction d’exportation des NBC à travers les frontières ont été observés en Côte d’Ivoire en 2016 et en Tanzanie également. Il est toutefois encourageant de constater que ces pays se sont engagés, par l’intermédiaire de leurs dirigeants, à lever ces interdictions.

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, selon le Dr Coulibaly, le pays est ouvert au commerce transfrontalier des NBC avec les pays voisins. Il a déclaré que le pays désapprouve cependant le commerce et le transport illégaux des NBC à travers les frontières.

Pour lui, afin d’encourager le commerce régional, les organismes de réglementation de la filière du cajou en Afrique doivent se coordonner pour s’assurer que seuls les exportateurs enregistrés et agréés sont autorisés à acheter et à transporter des NBC à travers les frontières.

En Tanzanie, selon le Directeur général par intérim, l’interdiction d’exporter les NBC a été levée et il n’existe à ce jour aucune restriction au commerce transfrontalier au-delà des exigences frontalières.

Encourager le commerce régional permettra d’ouvrir le marché des NBC au sein du continent, de créer davantage d’emplois et de revenus locaux. Le commerce régional des NBC encouragera également la transformation en Afrique.

(re)lire : Conditions climatiques hostiles et production de cajou en Afrique Occidentale : Gérer l’impact

La non-disponibilité des NBC représente un problème majeur pour bien des transformateurs locaux. La plupart des transformateurs ne sont pas en mesure d’acheter et d’entreposer suffisamment de NBC pour assurer la transformation tout au long de l’année.

Par conséquent, la plupart des usines ne sont opérationnelles que pendant les saisons locales de cajou. Le Directeur Général de l’ACA, Ernest Mintah, estime que si cette situation est due en grande partie au manque de moyens financiers, à la non-disponibilité d’un nombre suffisant de NBC à certaines périodes de l’année est également un problème.


« En encourageant le commerce régional des NBC et l’entreposage, les usines de transformation pourront plus facilement accéder aux NBC des pays voisins pour les transformer. Avec un entreposage et une disponibilité des NBC tout au long de l’année, ils pourront augmenter le traitement et, avec le temps, un pourcentage appréciable des NBC sera traité en Afrique », a-t-il déclaré.

Il est également nécessaire d’élaborer davantage de politiques dans le domaine des subventions aux transformateurs locaux en Afrique.

Pour que l’industrie africaine du cajou puisse atteindre son plein potentiel et contribuer encore davantage au développement économique et à la réduction de la pauvreté en Afrique, la transformation locale des NBC et des fruits du cajou devraient être encouragée.

Cette dynamique nécessite l’engagement et le soutien du gouvernement. Au fil des ans, les pays, notamment la Côte d’Ivoire, ont mis en place plusieurs politiques et initiatives visant à inciter les transformateurs locaux de cajou.

Les diverses structures de réglementation du cajou doivent assurer de bons liens dans la chaîne d’approvisionnement, en particulier entre les producteurs agricoles et les transformateurs.

Pour y parvenir, diverses associations d’acteurs du cajou, en particulier les associations de producteurs agricoles et les coopératives, devraient être créées, renforcées et maintenues aux niveaux local et national.

Enfin, le Conseil International Consultatif du Cajou (CICC) a été créé en 2016 pour assurer une bonne coopération entre les pays producteurs de cajou, notamment dans le cadre du commerce transfrontalier en Afrique.

Cette organisation internationale dirigée par l’Afrique dispose des pouvoirs juridiques et de l’autonomie financière nécessaires pour promouvoir et réglementer la production, la transformation et le commerce de cajou en Afrique.

Cependant, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles figurent le manque de fonds et le manque d’engagement de certains pays membres, le Conseil n’a pas été aussi efficace que prévu.

Il importe que les pays s’engagent, surtout sur le plan financier, en faveur du Conseil et que ceux qui n’y ont pas encore adhéré le fassent.

Un CICC fonctionnel sera en meilleure position, comme l’a dit à juste titre le PDG de la TCDA, M. William Quaittoo, pour introduire des politiques qui synchroniseront les différentes politiques de la filière du cajou au niveau national et assureront la normalisation pour encourager le commerce transfrontalier en Afrique.

L’industrie du cajou en Afrique a le grand potentiel de devenir un contributeur majeur à la croissance économique, en particulier dans la création d’emplois et la réduction de la pauvreté sur le continent.

Il importe donc que les gouvernements des différents pays producteurs de cajou, en collaboration avec le secteur privé et les partenaires de développement tels que l’ACA, la GIZ et l’USDA, créent un environnement politique approprié pour permettre à l’industrie de se développer.

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Isaac Piyuori

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Côte D’Ivoire: Yamoussa Coulibaly entre dans une organisation humanitaire internationale

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Le PDG de Challenge Immobilier International (Chim-Inter) est désormais une personnalité de notoriété internationale avec de nouveaux challenges outre ses charges au sein de son entreprise et auprès du ministère de la Construction

Yamoussa Coulibaly est depuis ce mardi 08 août 2023, le nouveau Vice-président de la représentation en Côte d’Ivoire de l’organisation américaine « Chantry garden medical Foundation ».

Sa nomination a été officiellement annoncée, au cours d’une cérémonie, par le président de cette structure, Zongo Adama qui a tout suite défini les missions échues au nouveau vice-président. ‹‹Le Vice-président que nous venons de nommer aura pour mission d’apporter un plus en aidant la jeunesse, en développant des actions en sa faveur sur toute l’étendue du territoire national dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, dans les formations… Ce sont des projets que nous avons déjà initiés et avons partiellement financés. Je suis convaincu qu’il pourra valablement prendre la relève et continuer le travail que nous avons commencé››, a-t-il fait savoir.


Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, dès le 21 septembre prochain, Yamoussa Coulibaly sejournera aux États-Unis pour prendra part au 52e congrès du Congressional Black Caucus (CBC).
Le nouveau représentant de cette organisation en Côte d’Ivoire, s’est réjouit de sa nomination et estime que les missions de Chantry garden medical Foundation sinscrivent dans les ambitions de son entreprise. ‹‹ Cela entre dans le cadre de ce que nous faisons avec Chim-Inter, notre jeune structure. Nous sommes dans le foncier et l’immobilier. Chim-Inter a fait le choix de se positionner comme une entreprise citoyenne. C’est à dire accompagner l’État dans sa politique de développement››, a expliqué le patron de Chim-inter.

Chantry garden medical Foundation a pour mission essentielle d’accompagner les Etats ou elle est implantée dans leurs projets sociaux et humanitaires. ‹‹Nous avons plusieurs projets à notre actif. Nous en développons plusieurs, présentement, au profit de la jeunesse. Notamment, un programme agro-pastorale qui consiste à former les jeunes même s’ils ne sont pas diplômés avant de leur trouver du travail ou financer leurs projets. Ensuite, nous rachetons et transformons leurs produits›› a indiqué le président de l’institution.

Notons que les nombreuses actions de Yamoussa Coulibaly et de son épouse Aïssata Coulibaly, au profit de la jeunesse et des couches sociales défavorisées de la population de Côte d’Ivoire ont retenu l’attention de la structure internationale oeuvrant dans le domaine de l’humanitaire. Chantry garden medical Foundation dont-il s’agit, vient de coopter le philanthrope pour assumer cette fonction de Vice-président de son organisation en terre d’Éburnie.

Christ Kémondé

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USA: L’Affaire Donald Trump : Un scandale qui continue de hanter l’Amérique

L’affaire Donald Trump est en réalité un ensemble de scandales et de controverses qui ont émaillé la carrière politique et personnelle de l’ancien président américain.

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L’affaire Donald Trump est en réalité un ensemble de scandales et de controverses qui ont émaillé la carrière politique et personnelle de l’ancien président américain.

Des scandales qui hantent

En 2016, lors de sa campagne électorale, Donald Trump a été accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec l’actrice de films pour adultes Stormy Daniels et d’avoir acheté son silence avant l’élection. En 2018, Michael Cohen, l’ancien avocat de Trump, a plaidé coupable d’avoir violé les lois sur le financement de campagne en versant de l’argent à Daniels et à une autre femme qui avait également affirmé avoir eu une liaison avec Trump.

En 2017, le FBI a ouvert une enquête sur une possible collusion entre la campagne de Trump et le gouvernement russe pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016. Cette enquête, dirigée par le procureur spécial Robert Mueller, a duré plus de deux ans et a abouti à une conclusion mitigée : bien qu’il n’y ait pas eu de preuve concluante de collusion, Mueller a souligné que la campagne de Trump avait cherché à tirer profit des actions de la Russie et que Trump avait tenté d’entraver l’enquête.

En 2019, une autre enquête a été lancée contre Trump après que le lanceur d’alerte et ancien membre des services de renseignement américains, Edward Snowden, ait révélé qu’il avait demandé à l’Ukraine de mener une enquête sur le fils de son rival politique, Joe Biden. Cela a conduit à une procédure de destitution contre Trump, qui a été acquittée par le Sénat en février 2020.

En plus de ces scandales, Trump a également été critiqué pour sa politique d’immigration, son refus de reconnaître la victoire de Joe Biden aux élections présidentielles de 2020, son rôle dans l’assaut du Capitole américain en janvier 2021 et ses nombreux tweets controversés.

Depuis la fin de son mandat, Trump fait face à plusieurs enquêtes judiciaires, notamment sur ses finances et ses activités commerciales. Ces enquêtes sont en cours et il est difficile de prévoir leur issue.

Depuis la fin de son mandat, Donald Trump a continué à être au cœur de l’actualité politique et judiciaire aux États-Unis.

En juillet 2021, la Commission des finances du Sénat américain a publié un rapport sur les pratiques fiscales du groupe Trump, affirmant que la société avait échappé à des millions de dollars d’impôts au cours des dernières décennies. Par ailleurs, la justice de l’État de New York a ouvert une enquête pénale sur les pratiques financières de la Trump Organization.

    Enquêtes judiciaires en cours, quelle issue ?

En janvier 2021, la Chambre des représentants a voté en faveur d’une deuxième procédure de destitution contre Donald Trump, cette fois-ci pour incitation à l’insurrection en relation avec l’assaut du Capitole américain. Le Sénat a ensuite acquitté Trump en février 2021.

Donald Trump a également été confronté à des poursuites judiciaires personnelles. En juillet 2021, il a intenté une action en justice contre Facebook, Twitter et Google, les accusant de censure après la suppression de ses comptes sur ces plateformes de médias sociaux. En septembre 2021, une enquête a été ouverte sur les appels téléphoniques que Trump a passés à des responsables du gouvernement de Géorgie, dans lesquels il a tenté de les persuader de « trouver » des voix pour lui lors de l’élection présidentielle de 2020.

En politique, Donald Trump a laissé entendre qu’il envisageait de se présenter à nouveau à la présidence en 2024 et a continué à exercer une influence sur les républicains, notamment en soutenant des candidats lors des élections de mi-mandat de 2022.

La suite de l’affaire Donald Trump est difficile à prévoir avec précision, mais il est clair que son impact sur la politique américaine et la société américaine en général continuera d’être significatif.

En ce qui concerne les poursuites judiciaires, les enquêtes sur la Trump Organization et les finances de Trump devraient se poursuivre. La question de savoir si Donald Trump sera effectivement inculpé et poursuivi en justice reste ouverte et dépendra des résultats de ces enquêtes.

Sur le plan politique, Trump continue de jouer un rôle important au sein du Parti républicain, en soutenant des candidats lors des élections de mi-mandat de 2022. Il a également laissé entendre qu’il envisageait de se présenter à nouveau à la présidence en 2024, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur la direction future du parti et sur la politique américaine en général.

L’héritage politique, des conséquences pour l’Amérique et le monde

L’héritage de Trump en matière de politique intérieure et étrangère, notamment ses politiques fiscales, d’immigration et de commerce est complexe et difficile à évaluer de manière définitive. Cependant,mais il est clair que ses politiques ont eu des conséquences significatives pour l’Amérique et le monde.

En matière de politique intérieure, Trump a poursuivi une politique économique conservatrice axée sur la réduction de la réglementation et des impôts pour les entreprises et les particuliers. Il a également cherché à abroger la loi sur les soins de santé abordables (Obamacare) et à réduire les dépenses gouvernementales. Ces politiques ont été applaudies par certains comme étant favorables à la croissance économique, mais ont été critiquées par d’autres pour avoir accru les inégalités et creusé le déficit budgétaire.

En matière de politique étrangère, Trump a tenté de rompre avec les politiques de ses prédécesseurs en matière de commerce, de diplomatie et d’alliances internationales. Il a mené une guerre commerciale avec la Chine et a retiré les États-Unis de divers accords internationaux, tels que l’accord de Paris sur le climat et l’accord nucléaire avec l’Iran. Ces politiques ont été saluées par certains pour leur approche plus nationaliste, mais ont été critiquées pour affaiblir la position des États-Unis sur la scène mondiale.

En matière d’immigration, Trump a poursuivi une politique très restrictive, notamment en imposant des restrictions sur l’immigration légale et en durcissant les contrôles aux frontières. Cette politique a été critiquée pour sa dureté envers les immigrés, en particulier les enfants, et pour sa violation présumée des droits de l’homme.

Enfin, les tweets controversés de Trump et sa rhétorique incendiaire ont également eu des conséquences sur la société américaine, en alimentant les tensions raciales et politiques et en polarisant davantage la population.

L’héritage politique de Donald Trump est complexe et controversé, et ses conséquences pour l’Amérique et le monde continueront de se faire ressentir pendant de nombreuses années.

                                                             François M’BRA II

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40ème anniversaire de Coopération entre la Chine et la Côte-d’Ivoire

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Le Réseau Ivoirien des Enseignants Amis de la Chine (REIAC), promeut les valeurs culturelles Chinoise.

L’auditorium de 400 places du Lycée d’Excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam a abriter ce Samedi 9 mai 2023, la célébration de l’amitié Ivoiro-Chinoise à travers les festivités du 40ème anniversaire  de cette coopération entre ces deux nations, partenaires et sœurs.

Ladite cérémonie marquant les 40 ans d’amitié entre la Chine et la Côte-d’Ivoire, s’est déroulée en présence de ZHOU KANGNING,  Premier conseiller d’ambassade et ambassadeur par intérim,  venu représenter son excellence WU JIE et des autorités administratives, politiques et scolaires de la ville balnéaire de Grand-Bassam.

En ligne de mire, la qualité de cette coopération entre la Côte-d’Ivoire et l’état sexagénaire de Chine a été reconnue et saluée par toutes les personnalités qui se sont succédées au lutrin.

Pour ZHOU KANGNING, Premier conseiller d’ambassade, ambassadeur par intérim  :<<La Chine est un partenaire de développement très important de la Côte-d’Ivoire, tant sur le plan commercial où elle est d’ailleurs le premier partenaire, que sur le plan de la construction d’infrastructures de tous ordres et aussi dans le domaine du bien-être des populations…Dans le domaine de l’éducation-formation,  une vingtaine de bourses est octroyé chaque année à des élèves ivoiriens pour  continuer leurs études supérieures en Chine. Pour les formations et stages de courtes durées, grâce à l’amélioration de la situation de la COVID-19,  le gouvernement de Chine est entrain de rétablir les stages de formation surtout professionnelle. Cette année, depuis le lancement de l’atelier à L’INP-HB de Yamoussoukro, nous avons formé déjà, à peu près 600 jeunes ivoiriens…>> a-t-il déclaré

À l’occasion, Christ Aymet YORO Loua, président  du REIAC et madame Cherif DIABATÉ Fatoumata, Proviseur du Lycée d’Excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam ont tour à tour souhaiter la pérennité de cette coopération gagnante-gagnante entre ces deux nations sœurs qui dure maintenant 40 années.

Pour le Président YORO Loua du REIAC, cette association née de la volonté de cadres du ministère de l’éducation nationale ayant séjournés en Chine pour des formations, ils entendent mettre leurs activités sous le sceau de :<<l’amitié et la coopération diplomatique qui lient ces deux pays.>>a-t-il précisé.

Une séance de distribution de kits scolaires offerts par l’ambassade de Chine en Côte-d’Ivoire a meublée cette cérémonie pour ainsi, distinguer les meilleurs élèves venus des lycées d’excellence de Grand-Bassam et d’Ayama où existent déjà des clubs amis de Chine.

Ensuite, les participants à cette cérémonie ont eu quant à eux, droit à des sketch bien esquissés en Mandarin (langue officielle Chinoise, deuxième la plus parlée dans le monde après l’anglais).

À la fin de cette cérémonie officielle,  une visite guidée a permis aux participants et partenaires de découvrir le prestigieux établissement qu’est le Lycée d’Excellence Alassane Ouattara, initialement appelé Lycée de la Coopération Ivoiro-Chinoise de Grand-Bassam.

KOUAKOU HERVÉ, Journaliste.

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