Joint par téléphone, à 14 heures et 25 minutes, ce vendredi 12 mai 2023, le président du comité de crise et président du conseil national des syndicats agricoles de Cote d’Ivoire ( CONASA-CI), Tia Marcel , a fait savoir que leurs camarades syndicalistes , au nombre de 24 arrêtés depuis le 10 mai 2023, lors d’une marche pacifique à la CAISTAB, ont purement et simplement été relaxés . » Aucune charge n’a été retenue contre eux. Donc ils n’ont mémé pas été entendus par le juge comme prévu. » s’est exprimé le président Tia Marcel du CONASA-CI.
De quoi s’agit exactement ?
Depuis déjà plus de deux ans , les producteurs du binôme café – cacao , ont reçus 17 milliards de francs CFA de la part du président de la République , Alassane Ouattara , dans le cadre la lutte contre la COVID 19. Ce fond devait être distribué selon un principe bien défini afin que tous les producteurs s’en sortent avec « quelque chose » selon leur terme. Cependant plusieurs sociétés coopératives, des opérateurs, et des producteurs se sont vus lésés au finish. De revendication en revendication, les responsables du conseils café-cacao ( C.C.C) font la sourde oreille, à les en croire. Selon un membre de la Centrale Syndicale Agricole de Côté d’Ivoire, il y a eu deux versions concernant la répartition du fond COVID 19 émannant du chef de l’Etat. « Le CCC nous fait croire, que l’argent a été entièrement distribué, tandis que le ministère de l’agriculture prétend qu’il reste encore 6 milliards à distribuer. Une note discordante. » a regretté, N. K. , planteur à Man, dans un échange avec infocentral.net ,avant la grève du 10 mai.
Faut-il le rappeler, il y a de cela trois semaines, la même Centrale Syndicale agricole a animé une conférence de Presse à la CAISTAB à Abidjan , avec pour principal sujet, l’affaire des 17 milliards de francs cfa de fond d’aide durant la penderie du COVID 19 au producteurs de café-cacao, mal reparti. Si jusqu’à la date du 10 maî 2023, le producteurs ont décidé de faire grêve, c’est que leur revéndication est restée lettre morte. Chose curieuse dans tout ce remu ménage, le premier responsable du Conseil café-cacao ( C.C.C.), Koné Ibrahim Yves, n’a pas encore pris des dispositions pour se blanchir . C’est plutôt le président du CONASA-CI, Tia Marcel avec beaucoup d’assurance qui déclare ceci : » Le cas du responsable du C.C.C. est scellé . » avant qu’il donne des précisions sur le nombre de paysans arrêtés depuis mercredi et libérés ce vendredi.
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Ils étaient au nombre de 24 pour toute la Côte d’Ivoire, dont 14 ressortissants pour la région du Tonkpi. A bien observer le déroulement de cette affaire, la seule analyse qu’on puisse faire c’est que les agriculteurs , poumons de notre économie, sont d’ordinaire calmes. S’ils vont jusqu’à la grève, c’est qu’il y a une raison suffisamment clair, et par conséquent les gouvernants doivent être interpellés.
Axel Goukanou