Un conflit de leadership secoue actuellement la communauté de Bangolo-Tahouaké, sous-préfecture de Guinglo-Tahouaké, pour le contrôle de la Mutuelle de Développement économique et social du village. Au centre de cette crise se trouve Guéi Bahie André, vice-président du Conseil régional du Guémon en charge du Département de Bangolo, accusé de prendre partie pour la faction dissidente.
Les tensions ont atteint leur paroxysme le samedi 31 août 2024, lors d’une rencontre tenue au domicile de M. Guéi à Abidjan-Cocody, Faya-Abrit 2000. Lors de cet entretien qui a été filmé, M. Guéi aurait proféré des menaces explicites à l’encontre de Madame Gueladé Blandine, présidente de la Mutuelle de Développement Économique et Sociale de Bangolo-Tahouaké. Selon les enregistrements, il aurait déclaré : « Pour la [Mme Guéladé] détruire, c’est en deux secondes… » et a ajouté plus tard : « Votre sœur s’est battue pour arriver là où elle est… Mais pour l’enlever de là, c’est deux secondes. En deux secondes, moi André, je peux la suspendre. »
Contacté par notre rédaction le mardi 3 septembre 2024 pour clarifier ses propos, le vice-président du Conseil régional a nié avoir menacé la présidente, questionnant si son consentement avait été obtenu. Il a ensuite minimisé ses menaces, arguant qu’il n’avait pas l’habitude de menacer, et qu’il souhaitait seulement illustrer que « personne n’a le monopole de la violence ».
Madame Gueladé Blandine, de son côté, a confirmé les menaces reçues et a annoncé son intention de porter plainte pour trafic d’influence, harcèlement, abus d’autorité, et incitation au trouble à l’ordre public. Elle envisage de saisir à la fois le Procureur, la cellule civilo-militaire du Guémon et la Commission Régionale des Droits de l’Homme du Guémon (CRDH).
Ce scandale a profondément choqué les habitants du Guémon qui déplorent l’attitude de M. Guéi, censé promouvoir la paix et la cohésion sociale au sein de la communauté. Cette affaire illustre les divisions croissantes autour du leadership au sein de la Mutuelle de Développement Économique et Social de Bangolo-Tahouaké, exacerbées par l’approche de deux cérémonies distinctes d’hommage au Président Alassane Ouattara, prévues les 5,6 et 7 septembre 2024.
Ces deux cérémonies, organisées par des mutuelles rivales autour d’un même établissement scolaire nouvellement construit, sont le reflet de la crise de leadership qui ronge la communauté. La situation reste tendue, et les populations locales, déjà divisées, craignent une escalade des tensions.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la gouvernance au sein des structures de développement local et sur le rôle des élus régionaux dans la gestion des conflits internes.
Kouamé BI Kalou Clément, préfet de la région de la Nawa et préfet du département de Soubré, est fortement engagé dans la lutte contre les effets néfastes des récentes inondations qui ont frappé sa région. Dans cette dynamique, il multiplie les actions sociales et techniques au bénéfice de ses administrés. C’est dans ce cadre qu’un atelier de sensibilisation s’est tenu le mercredi 9 octobre 2024 dans un hôtel de la ville.
Cette rencontre a rassemblé des autorités locales, des élus et cadres, des représentants de CI-ENERGIE, ainsi que des ONG, des membres de la chefferie coutumière et religieuse.
L’objectif de cet atelier était d’informer et de sensibiliser les populations riveraines sur la montée des eaux du fleuve Sassandra, notamment sur les conséquences croissantes du changement climatique. Le préfet Kouamé BI Kalou Clément a exprimé son inquiétude face aux récentes inondations et désastres ayant affecté la région de la Nawa. Il a souligné l’importance d’un diagnostic précis pour prévenir la récurrence de ces événements.
Le préfet a expliqué les enjeux liés au fleuve Sassandra, notamment son rôle crucial pour l’écosystème local et les moyens de subsistance des populations. Il a également insisté sur l’impact du changement climatique sur les infrastructures hydroélectriques, avec un accent particulier sur les barrages de Soubré et de Gripo-Popoli, essentiels pour l’approvisionnement en électricité de la région. Des mesures d’atténuation ont été discutées pour protéger les populations et l’environnement face à ces défis climatiques.
À l’issue de cette rencontre, des mesures concrètes ont été adoptées pour renforcer la résilience des infrastructures hydroélectriques et des communautés locales. Le préfet a également évoqué l’importance de l’initiative « Opération Élan de Solidarité », visant à soutenir les sinistrés et à aider les populations touchées par les récentes catastrophes.
Le secrétaire général de CI-ENERGIE, Monsieur KOIDOU Constant, ainsi que le directeur des grands projets hydrauliques, Monsieur Maxim BALET, ont réaffirmé l’engagement de leur organisation à collaborer avec les autorités locales pour adapter les infrastructures aux nouvelles réalités climatiques.
Un atelier de formation des femmes cheffes traditionnelles sur le thème » femmes cheffes traditionnelles dans la gouvernance locale » s’ est tenu ce mardi 08 octobre 2024 a l’hôtel président de yamoussoukro, à l’ initiative de la Chambre Nationale des rois et chefs traditionnels en collaboration avec ONU FEMMES.
Cet atelier qui a réuni 51 femmes cheffes traditionnelles à pour objectif de promouvoir la participation de celles-ci dans la gouvernance locale. Dans son adresse le président du Directoire de la Chambre Nationale des rois et chefs traditionnels ( CNRCT) , Nanan Amon Tanoe s’ est rejoui de la tenue de cet atelier , tout en precisant que cela permettra de mettre en lumière le leadership des cheffes traditionnelles ,dans le partage d’expérience en vue de contribuer à la cohésion sociale et à la paix. Au nom de L’ ONU femme , Yacouba Doumbia a estimé que cette formation permettra aux femmes cheffes de village, de développer un réseautage et de renforcer leurs compétences en gestion et prévention de conflits .
S’exprimant en début de l’atelier, la cheffe du village de zehiri dans le département de Divo,Nanan koffi ahou marceline a salué » cette belle initiative qui permettra de mieux faire face aux problèmes auxquels les communautés sont confrontées » .
Une réunion du comité de crise relative aux récentes inondations dans la région de la NAWA s’est tenue dans la salle de réunion de la préfecture de Soubré le mardi 8 octobre 2024 . Face à l’urgence de la situation, M. Kouamé Bi Kalou Clément, préfet de la région et du département de Soubré, a jugé nécessaire de déclencher le Plan ORSEC et de lancer une opération de solidarité pour venir en aide aux populations sinistrées.
Le préfet a souligné que ces inondations sont le résultat de phénomènes naturels liés à la montée périodique du fleuve Sassandra, aggravée potentiellement par le changement climatique. Il a également précisé que le barrage n’était pas en cause, malgré les rumeurs qui circulaient parmi les habitants. « Nos populations ignorent souvent ces notions et font rapidement le lien entre le barrage et les désastres naturels », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M. Kouamé Bi Kalou Clément a tenu à remercier le président du Conseil régional de la NAWA, M. Nétro René, pour son geste généreux envers les victimes. Un don de 2,5 millions de francs CFA a été offert, dont 2 millions en vivres et 500 000 francs CFA en espèces.
Le Secrétaire général 1 de la préfecture, M. Konan Kouadio Ambroise, a, quant à lui, présenté un arrêté préfectoral officialisant la création d’une cellule de crise spécifique à la gestion des crises liées au fleuve Sassandra. Cette cellule, composée de 19 membres et présidée par le préfet, a pour mission de coordonner les actions de prévention, de secours et d’information.
Parmi ses attributions principales, la cellule devra évaluer la situation, organiser les secours, identifier les victimes, assurer le soutien logistique, informer les populations et planifier le retour à la normale. Cette cellule se réunira régulièrement, en fonction des besoins, pour répondre aux crises éventuelles.
L’arrêté portant création de cette cellule est entré en vigueur dès sa signature le 8 octobre 2024, marquant une étape importante dans la gestion proactive des risques dans la région de Soubré.
Ainsi, face à cette catastrophe naturelle, les autorités locales mettent en place des dispositifs adaptés pour soutenir les populations sinistrées et prévenir d’éventuelles crises futures.